Ce grand tableau sur cuivre, exécuté avec une finesse extraordinaire dans le rendu des détails, représente le mariage de David avec Abigaïl, sa belle et tout aussi sage seconde épouse.
La scène est peuplée d'une grande variété de personnages, avec une profusion de vêtements et une exceptionnelle parure masculine et féminine. Outre les deux époux et le Grand Prêtre, la figure sévère et mécontente du roi Saül, assis sur le trône, se distingue, imaginant le jeune David comme le futur roi des Hébreux. Cette œuvre, qui présente les plus belles caractéristiques de l'art flamand du XVIIe siècle, peut être attribuée avec certitude au célèbre maître anversois Pauwels Casteels, qui a apposé ses initiales sur le sol, en bas au centre du tableau (une pratique que l'on retrouve dans d'autres œuvres du maître).

L'artiste, suivant ses canons stylistiques habituels, crée une somptueuse scène festive, où l'élégance des personnages transparaît dans les moindres détails, avec la maîtrise qui distingue son travail. La taille exceptionnelle du cuivre, que l'on retrouve à plusieurs reprises dans son œuvre, lui permet de conférer à la composition une impression d'espace et de tridimensionnalité saisissante.

Le tableau est en excellent état sur toute sa surface. La plaque de cuivre présente quelques ondulations et quelques défauts sur les bords.

Pauwels Casteels était un peintre et dessinateur flamand.

l est né à Anvers vers 1625. Fils d'un maître, il fut admis à la guilde anversoise de Saint-Luc en 1649-1650. Casteels était un peintre polyvalent qui peignait des batailles, des scènes mythologiques, historiques et bibliques.

Les œuvres de Casteels étaient distribuées par le marchand d'art anversois Forchondt, qui commercialisait dans toute l'Europe.

Ses tableaux ont parfois été attribués à d'autres peintres flamands, tels que Jan Cossiers, Simon de Vos et Cornelis de Vos.

Les compositions sont toujours peuplées de nombreux personnages, tous très individualisés et peints avec une grande minutie, captivant ainsi le spectateur dans les innombrables détails de la scène.

On ne sait pas exactement quand il est mort, mais c'était certainement après 1677, année à laquelle il a daté l'une de ses œuvres.